« Bauernsonntag » à Fürth ! (Sonntag, 12.10.2014)
Un évènement qu’auront certainement vu pas mal d’entre nous, c’est le « dimanche des agriculteurs » : cette année, nous avons la chance d’être dans la région pendant la très célèbre « Michaelis-Kirchweih » (« la kermesse de St. Michaël ») qui est fêtée tous les ans dans la ville de Fürth, tout près d’Erlangen. Les autochtones prononcent cela bien sûr „Färdder Kärwa“ (écoutez donc !).
Son point culminant est justement le « Erntedankfestzug » (« fête des récoltes ») de ce dimanche, le défilé, à partir de 11 heures, de plus de 3000 participants, membres de diverses associations locales, sportives, des fanfares, … On pourra même regarder la transmission de ce défilé sur la télévision locale (Bayrisches Fernsehen). L’origine de cette coutume remonte d’ailleurs à 1817, année ou les agriculteurs avaient enfin, après de longues périodes de famine, pu faire une belle récolte et allèrent la promener fièrement autour de l’église.
Allons voir de plus près alors ! Le défilé semble interminable, et devant nos yeux ébahis, s’étale un vrai inventaire à la Prévert : non seulement les fanfares étincelantes que nous attendions plus ou moins, mais également, pêle-mêle, les scouts, les square-dancers, les peintres, menuisiers et autres artisans, les enfants des Kindergarten, des personnages de la période du « Biedermeier » (période 1815-1848), les associations de noceurs (« kerwebuam »), les brasseurs locaux, les scouts, les associations turques, helléniques et autres représentants du « multikulti », les jongleurs des écoles Waldorf, les jardins familiaux, les pompiers, une auto-tamponneuse, les protecteurs de l’environnement, les associations des costumes traditionnels (Trachten-Vereine) … - et encore, nous n’avons certainement pas tout vu !
A peine remis de nos émotions, nous tombons sur l’immense périmètre de la kermesse
qui englobe à peu près tout le centre-ville : outre les grands manèges (pour ceux qui aiment les sensations fortes…), il y a des centaines de stands où l’on peut acheter un peu d’artisanat,
divers appareils « magiques » et poudres de perlimpinpin, mais surtout, BEAUCOUP à manger et à boire – des spécialités locales, mais aussi d’autres, venues du monde entier, et puis, regardez donc ces étals pleins de bonbons !!!
Parmi les endroits les plus surprenants que nous ayons vus, ce stand-rôtisserie où un bœuf plus ou moins entier se trouvait embroché sur les braises, et où une affiche donnait même son nom, son âge, son lieu d’élevage : celui sur la photo s’appelait Pauli X, 12 Zentner (allez trouver l’équivalent en kg), 12 mois, et vous pouvez le consommer sous forme de « Ochsenbrötchen » (en gros, en sandwich…) ou avec « Rotkraut und Kloß » (ces spécialités seront détaillées dans une autre rubrique culinaire…). Paix à son âme / Ruhe sanft, Pauli X !
Tous les plats chauds peuvent aussi être consommés dans une sorte de cabanes décorées d’ustensiles de cuisine, de vêtements anciens, de fleurs des champs et autres objets paysans…
Mais le promeneur autant ébahi qu'épuisé peut aussi trouver refuge dans un des sympathiques café-salon-de-thé du centre-ville, certains TRES cosy (comme vous admettrez certainement), et commander une des succulentes pâtisseries maison : ici, un « Bienenstich » ("piqûre d'abeille"), mmmh !
Et pour conclure sur ce chapitre festif, une petite devinette : qu’est-ce que vous voyez sur cette photo ? (rendez-vous au prochain épisode pour la solution !)