Que de saints et d’histoire(s) ! (partie 1/2)
Rendez-vous dans la fraîcheur matinale, avec pour l’instant de la grisaille. Un car nous emmène à Vierzehnheiligen (« les 14 saints ») où le soleil commence à percer derrière une impressionnante cathédrale rococo que nous rejoignons après une petite marche à pied. Manque de pot : à l’intérieur, elle est en travaux, mais entre les bruits d’aspirateurs et les fermetures de certaines parties, nous arrivons tout de même de nous frayer un chemin. Particularité des lieux : l’autel central dont on peut faire le tour complet et qui permettait (et permet toujours) au croyant d’accéder directement à celui des 14 saints que concerne sa prière (ainsi, St Denis avec sa tête coupée aurait un grand succès parmi les soumis aux maux de tête…). Grace aux travaux nous avons tout de même droit à la vue insolite d'un levier mécanique en plein rococo...
La tête pleine de dorures et de fioritures, nous filons droit vers Bamberg où nous attend un guide de la ville qui parle couramment le français (ouf !). Il nous explique dans un premier temps qu’il s’agit une ville tripartite, c'est-à-dire que sur la montagne, il y avait la ville cléricale avec l’évêché (« Bergstadt »), puis sur l’île (Insel) entre les deux bras de la rivière Regnitz la « Inselstadt », partie bourgeoise, et au-delà, la « Gartenstadt », véritable « jardin » consacré à la culture maraîchère qui devait alimenter la ville – efficace au point où les habitants de Bamberg sont appelés les « Zwiebeltreter » (« piétineurs d’oignons »)…
Nous arrivons par le côté des maisons sur la rive, construites sur piloris (pratique: en immergeant des contenants dans l'eau, cela faisait "frigo"...) - mais pour les inquiets qui ont ici le réflèxe "conctructions en terrain submersible", on peut les rassurer: depuis la construction du canal "Rhein-Main-Donau", terminé en 1992, il paraît que le niveau d'eau peut se régler au centimètre près...